Ce que l’Etat a détruit avec la Jungle de Calais

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Qui un reportage da Calais ci racconta cosa è stato spazzato via, insieme ai migranti, da quello che era un vero e proprio microcosmo ai confini di uno stato. 

Di Barnabé Binctin

Vendredi 28 octobre, ce fut l’école. La veille, les échoppes et autres points de commerce. Déjà, les premières habitations avaient été déblayées, si tant est qu’elles aient échappé au feu qui a ravagé le camp, mercredi. Tout a été détruit. Tout sauf les grands containeurs blancs, entourés d’un grillage vert, et dans lesquels ont été logés des centaines de mineurs.

A l’issue de l’opération d’évacuation la semaine passée, il ne reste pratiquement plus rien de la « jungle » de Calais, qui a pu accueillir en même temps jusqu’à plus de 10.000 exilés. Seule, 31 octobre, restait debout l’église orthodoxe éthiopienne, petit joyau en sursis pour quelques heures.

Le Camp de la Lande était un lieu de vie à part entière : « Malgré les conditions difficiles, les migrants ont fait preuve d’une créativité incroyable. En quelques semaines, ils avaient installé restaurants, épiceries, coiffeurs, lieux de culte, etc… Il ne manque que le bureau de poste et le commissariat de police. Encore que ces services soient aussi assurés, d’une certaine manière… », raconte François Guennoc, l’un des responsables de l’Auberge des migrants, qui en a arpenté les allées pendant plusieurs mois.

De fait, au détour des venelles, on a pu être subjugué par la « Jungle Books » (« les livres de la Jungle »), bibliothèque improvisée qui mettait à libre-disposition quantité de livres et de romans en différentes langues. Puis se retrouver envoûté par le mélange des sonorités qui parcourent l’espace, ici quelques notes de musique africaine et là, la voix mélodieuse du muezzin récitant la prière.

Avant de goûter la saveur inimitable des dhall, ce plat de lentilles cuites en sauce, dont on pouvait se délecter au restaurant afghan, le Khyber Darbar.

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